Elle n’a pas sa langue dans sa poche, cette Madame Sans gêne. Souvent de
bonne humeur, détestant les manières empruntées, Catherine Hubscher dite Madame Sans gêne, a du mal avec les robes à frou-frou et les révérences. Son vocabulaire sans ambages refuse de mettre les formes et choque beaucoup au sein de l’aristocratie d’empire dans laquelle l’ancienne blanchisseuse a évolué. Mais malgré les railleries et les reproches de Napoléon Bonaparte lui-même, Madame Sans gêne n’en a cure et séduit son monde par son honnêteté, sa franchise. Son grand cœur et sa bravoure. Et surtout personne ne la séparera de son Maréchal Lefebvre. « Figurez-vous qu’ils ne font toujours pas chambre à part », pouffent les domestiques. Anne-Marie Besse et Juliette Borde reprennent avec brio un rôle tenu en 1974 par la célèbre Jacqueline Maillan (née d’ailleurs à Paray-le-Monial). La pièce a d’ailleurs été adaptée à plusieurs reprises au théâtre et au cinéma. Cette fois c’est La Parodienne qui s’est attelée à cette pièce d’envergure composée d’un prologue et de trois actes, riche en décors, costumes et personnages. Pari réussi pour la troupe et la metteuse en scène Maguy Brunet, qui ont su jongler à la fois avec un contexte historique complexe, des dialogues riches combinant drame et comédie.
extrait de l'article de Caroline Musquet (J S L)
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